Le syndrome de la déficience posturale est un trouble du système proprioceptif. La défaillance de ce système peut entrainer différents troubles musculaires, sensoriels et cognitifs, et engendrer des difficultés dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture chez l’enfant.
Un défaut de posture peut également engendrer des difficultés de concentration et de mémorisation, une baisse du rendement intellectuel, une fatigabilité excessive, un retard scolaire, et même des troubles du caractère.
La posturologie est une méthode de diagnostic qui consiste à traiter certains troubles grâce au rétablissement normal de l’équilibre postural. Dès l’âge de 4 ans et avant 9 ans, surtout en cas de difficultés scolaires. De 11 à 17 ans pour les adolescents afin de dépister une scoliose.
Depuis Aristote, on dit que l’être humain a cinq sens : la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat et le goût. Aujourd’hui, il existe, parmi les scientifiques, un consensus qui admet quatre nouveaux sens (encore assez méconnus) : la proprioception, l’équilibrioception, la thermoception et la nociception.
Ici, c’est le sixième sens qui nous intéresse : la proprioception. Il s’agit d’un sens qui comme tous les autres fonctionne avec des capteurs, des voies de conductions, avec des messages envoyés au cerveau, puis un traitement de ces informations à cet endroit. Ces capteurs sont situés dans tous les muscles, et on les compare à des fibres musculaires particulières qui ressemblent un peu à des ressorts. Il s’agit d’un sens extrêmement élaboré, qui fonctionne en permanence, et de manière inconsciente.
Les asymétries du tonus musculaire sont à l’origine des anomalies de la conscience posturale, mais pouvant toucher tous les muscles du corps, elles peuvent également se manifester dans les muscles oculomoteurs et provoquer une motricité déficiente, des saccades oculaires désordonnées, une poursuite irrégulière…
Les réflexes archaïques forment une base pour la construction de nos comportements, de notre maintien postural, de nos émotions, de notre réussite. Un bilan de ces réflexes peut donc être extrêmement intéressant dans la mesure où ils peuvent représenter un obstacle à la reprogrammation posturale.
Un réflexe est, par définition, une réaction motrice automatique et involontaire en réponse à un stimulus. Lorsque le bébé vient au monde, ses réactions et ses mouvements sont instinctifs. Il s’agit des réflexes archaïques ou primitifs qui contribuent à sa survie (réflexes de fouissement, de succion, de déglutition…), sa protection (moro, agrippement…), son éveil (pavlov…), sa coordination (RTSC, RTAC, parachute…), le maintien de sa posture (RPT, amphibien, gravité, équilibre…), en bref à son bon développement.
La non-intégration d’un réflexe peut être la cause d’un « parasitage » de nos trois sphères et risque de se manifester quand nous sommes sous stress ou en situation d’apprentissage.
Texte tiré de l’enseignement de Paul Landon